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La parole est à …
Acoustique
&
Techniques n° 51
Fabrice Junker
Responsable du Groupe Acoustique industrielle et Environnement de la Société Française d’Acoustique
Les principales conclusions de la journée spécialisée ont toutes
un lien fort avec
la problématique de représentativité des
résultats d’un calcul prévisionnel de bruit.
En particulier
l’insuffisance des méthodes d’ingénierie actuelles pour la
prévision du bruit en zone urbaine dense, ou encore à grande
distance des sources, a été illustrée. Il y a donc un besoin
urgent à s’organiser pour évaluer objectivement la qualité des
méthodes d’ingénierie actuelles et prévoir leurs évolutions.
D’autre part, un consensus s’est dégagé autour de l’idée
d’associer systématiquement à un résultat de calcul, une
dispersion
qui intègre les incertitudes et la variabilité des
phénomènes. Il a notamment été montré dans les exposés que
cette dispersion est souvent loin d’être négligeable au regard
des exigences de précision sur les seuils réglementaires. De
plus, les gains apportés par des solutions évoquées dans
les plans de réduction du bruit risquent d’être invisibles sur
les cartographies car ils sont souvent du même ordre de
grandeur que la dispersion des résultats de calculs.
Au problème de représentativité vient se superposer le
problème de l’interprétation des résultats par les non-initiés,
notamment lorsqu’il s’agit de
communiquer
les résultats
d’une cartographie au grand public. Cet aspect est en partie
lié à l’incohérence entre les indicateurs «moyens» de type
LDEN et les expériences auditives, le vécu des individus.
L’intégration de la notion de dispersion dans les études
d’impact ou encore la modélisation temporelle doivent donc
être perçues comme autant de moyen de traduire l’aspect
dynamique et éminemment variable du bruit et ainsi, de faire
écho aux attentes de la population.