Spécial “ bruits de chantier ”
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Acoustique
&
Techniques n° 46-47
remplacées prochainement au niveau européen par la méthode
harmonisée développée dans le projet HARMONOISE.
On obtient in fine des niveaux en dB par octave ou en dB (A) qui
alimentent des cartes de niveaux d’expositions des ouvriers
sur le chantier ou des riverains.
Bilan de ces méthodes
Il s’agit de méthodes « rapides » parce que le modèle
géométrique est assez souple d’utilisation ce qui permet
d’étudier des variantes. Les résultats sont assez robustes
même si on se trompe un peu sur les données d’entrée. Ces
méthodes présentent un plus en phase d’appel d’offre. Elles
sont déjà utilisées en phase de réalisation et très largement
utilisées en phase d’exploitation.
Les orientations du CSTB :
les outils de conception et de communication
Si ledécibel permet uneapprochequantitativedesphénomènes,
il est très difficile à expliquer à des non-spécialistes. Cette
difficulté entraîne souvent une suspicion de la part des
riverains lorsqu’on leur présente un projet d’aménagement.
Il vaut mieux souvent privilégier des approches qualitatives
comme l’association d’une représentation virtuelle visuelle
et sonore du projet (évaluation directe par l’écoute en 3 D
simultanée à la visualisation) (Fig. 5 et 6).
L’évolution s’oriente vers une navigation interactive dans
le futur intégrant la restitution sonore en 3D des champs
acoustiques issus des sources. On pourra s’approcher d’une
machine ou « se promener » dans l’environnement d’un riverain
et « visualiser » et écouter son environnement.
Ceci implique :
- de savoir spatialiser une source sonore en 3D (par exemple
en simulant aux oreilles des auditeurs des différences
interaurales
- d’intégrer l’information spatiale dans la simulation du milieu
- et de savoir restituer le signal à l’auditeur sans dégrader la
spatialisation. Le CSTB a développé différents systèmes d’un
simple casque associés à un PC portable, en passant par des
sièges d’écoute 3D spécifiques jusqu’à une salle immersive
réservée aux grands projets (écran de 12 mètres et systèmes
audio immersif).
En conclusion
Les méthodes de lancers de faisceaux/rayons nous semblent
les mieux adaptées au contexte bruit de chantier par leur
simplicité de mise en œuvre et leurs possibilités de couplage
à des méthodes plus complexes sur des cas spécifiques.
Elles ont l’avantage de pouvoir être utilisables dans toutes
les phases d’un projet y compris en phase d’appel d’offres où
elles peuvent fournir un avantage concurrentiel.
Les outils de communication basés sur la Réalité Virtuelle
Sonore sont déjà utilisés (nuisances liées aux infrastructures,
évaluation qualitative d’une protection, d’un produit, ambiance
intérieure, ambiance urbaine…). Ils ont fait leurs preuves
sur des cas difficiles en réunion publique. Ils peuvent être
couplés à d’autres représentations: dispersion de poussière,
pollution, lumière…
n
Fig. 5 et 6 : Représentation visuelle virtuelle
ANNEXE I
Les phénomènes physiques
Divergence géométrique (d)
Absorption atmosphérique (d, f)
Effet de sol/topo (d,
q
, Z, f)
Diffraction (
d
, f)
Réflexions/Absorption (Z, f, S
eff
)
Effets météo (
D
T,
D
V)
Les données d’entrée
TOPO et BATI
- la topographie
- la géométrie du terrain, les types de
plateformes (routières, ferroviaires)
- la nature des sols
- la géométrie des bâtiments
- les écrans acoustiques, les absorbants et
les protections anti-bruit complexes
Les sources
- typologie : ponctuelle, linéaire, surfacique
- Dh, Dv
- modèles de sources équivalentes
- Lw (f), enregistrement audio
La météo et le sol
- profils aérodynamiques : vitesse et
direction du vent
- profils climatiques : température et
humidité
- pression atmosphérique
- types de sol (herbe, terre, sol gelé,
enrobé…)
La prévision des nuisances sonores
Approches quantitative et qualitative