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Spécial “ bruits de chantier ”
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Acoustique
&
Techniques n° 46-47
ans la vie d’un projet, on peut noter 3 phases différentes :
les appels d’offre, la réalisation et l’exploitation du projet.
Si les méthodes de prévision du bruit ont été développées
pour la 3e phase, on s’est rapidement rendu compte que le
problème du bruit restait omniprésent dans les deux autres.
La nécessité d’anticiper ce problème lors de la conception
du projet d’une part et pour pouvoir communiquer et informer
les riverains d’autre part est apparu rapidement. L’exposé
suivant va nous permettre de voir les méthodes et les outils
utiles à la prévision qui seront plutôt quantitatifs et ceux utiles
à l’information qui seraient plutôt qualitatifs.
Les données physiques
Les données physiques qu’il faut prendre en compte sur un
chantier, lors de l’élaboration des méthodes prévisionnelles,
sont de plusieurs sortes (Annexe 1) :
- les phénomènes physiques ;
- les données topographiques et du bâti existant ;
- les sources de bruit (ponctuelles, linéaires ou surfaciques) ;
- les données météo et le type de sol.
La caractérisation des sources de bruit sur un chantier est
un véritable problème parce les sources évoluent dans le
temps, ce qui peut entraîner des différences notables dans
les résultats.
La difficulté est de mettre en mettre en œuvre une base de
données sur les différents types de sources qui existent sur un
chantier en prenant en compte leur spectre, leur directivité et
leur étendue. Par ailleurs, les outils permettant une évaluation
qualitative par l’écoute nécessitent un enregistrement audio.
Enfin, pour compléter les données, il faudra connaître les
vitesses, les positions, les trajectoires, les densités (nombre
de véhicules, par exemple), les régimes de fonctionnement,
les bruits associés au process… Ceci induit la gestion de
« scénarii » de fonctionnement d’un poste.
Si les données météo ne sont pas nécessairement prises
en compte dans les chantiers urbains (petites distances
de propagation), il ne faut pas toujours négliger les profils
aérodynamiques et climatiques liés au vent, à la température
en situation périurbaine.
Les méthodes prévisionnelles
On peut classer les méthodes prévisionnelles en trois
familles :
- Méthodes numériques complexes
- Méthodes de « mesures prévisionnelles »
- Méthodes d’ingénierie
Méthodes numériques complexes
Méthodes de types éléments finis
Principe : Pour des milieux homogènes et linéaires, on
résoud l’équation de Helmoltz en découpant le milieu en
petits éléments. On simplifie l’équation sur chaque élément.
Il existe plusieurs variantes dont la méthode d’éléments finis
de frontière ou BEM.
Application : écrans et des protections complexes (Fig. 1
et 2).
La prévision des nuisances sonores
Approches quantitative et qualitative
Jacques Martin
CSTB
Service acoustique
24, rue Joseph Fourier
38500 Saint Martin d’Hères
Tél.: 04 76 76 25 25
E-mail : jacques.martin@cstb.fr
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