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Journée SFA / Renault / SNCF
Acoustique
&
Techniques n° 44
dans la reconstruction d’un signal non dopplérisé à partir
des échantillons temporels. L’exploitation industrielle
des résultats demande une synthèse des cartes de bruit
obtenues sous une forme directement exploitable pour la
prise de décision des sources à traiter.
L’application en soufflerie permet de disposer au contraire
d’une durée d’analyse suffisante et d’un environnement de
propagation maîtrisé. L’introduction de cette connaissance
dans le traitement d’antenne permet d’augmenter ses
performances.
L’utilisation d’un algorithme de type CLEAN permet
de faciliter l’interprétation des résultats en levant les
ambiguïtés sur les sources fictives et en comparant en
terme de puissance acoustique émise les différentes
zones de l’espace.
Pour en savoir plus : Le principe du traitement d’antenne
Prise en compte des réflexions sur le plancher et de la convection dans le modèle de propagation
En présence d’un plancher réfléchissant, le modèle de propagation entre la source S et le récepteur Mi s’écrit :
π −
+
⎟⎟
⎜⎜
π −
=
c
MS
f2j
e
i
MS
1
c
SM
f2j
e
i
SM
1
d
i
'
'
i
i
(3)
Avec SMi et S’Mi les distances source-récepteur et source image-récepteur.
Le modèle de propagation peut être complété en prenant en compte la convection des ondes acoustiques dans la veine
et leur réfraction à l’interface. Il s’écrit alors :
Δπ +
π −
+
⎟⎟
⎜⎜
Δπ +
π −
=
'
i
i
'
'
'
i
i
i
i
i
t f2j
c
MS
f2j
e
i
MS
A
t f2j
c
SM
f2j
e
i
SM
A
d
(4)
Les facteurs d’amplitude Ai et les retards Dti sont calculés en déterminant la trajectoire (=rayon) suivie par l’onde acoustique,
dont on déduit le terme de correction de retard puis la correction d’amplitude.
Cette méthode est décrite par Soderman et Allen [7]. Elle a été développée par Amiet [8] en 1975, Plumblee [9] en 1976
et en parallèle la même année par Candel & al [10] à l’ONERA. Elle suppose que la couche de cisaillement soit mince,
c’est-à-dire que son épaisseur soit faible par rapport aux autres distances. Cette couche de cisaillement est également
supposée localement plane sur la trajectoire du rayon et la distance source-récepteur est grande devant la longueur
d’onde (voir figure 14).
Fig. 14 : Géométrie du problème
Une étude menée sur des sources électroacoustiques maîtrisées dans la veine ÉOLE de Poitiers (460 mm x 460 mm) a
validé le fait que cette méthode permette de calculer avec précision les retards temporels.
En ce qui concerne les facteurs d’amplitude, l’étude expérimentale a mis en évidence les difficultés de la méthode à
prédire correctement les facteurs d’amplitude pour un couple source-récepteur. Des erreurs de l’ordre de 2 dB ont été
constatées. L’effet de moyenne sur l’ensemble des capteurs permet toutefois de limiter l’erreur à 1 dB sur l’estimation du
niveau réalisé par l’antenne.
Localisation de sources de bruit : sources mobiles sur TGV et sources en écoulement