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Spécial “10
e
anniversaire”
Acoustique
&
Techniques n° 42-43
Une interface numérique type IEEE 488 faisait pour
la première fois son apparition sur un sonomètre. Un
générateur de référence intégré permettait un étalonnage
électrique de la chaîne de mesure, pratique lors de
l’utilisation d’un enregistrement à bandes.
Troisième génération :
le sonomètre intégrateur à mémoire
En 1980, le Laboratoire national d’essais publiait un
rapport de recherche pour la Communauté européenne
qui transformait radicalement les méthodologies de
mesurage. Il s’agissait de numériser et de moyenner le
son sur des temps très courts (de 1 à 10 secondes) et de
stocker l’information pour une exploitation informatique :
le Leq court était né et de là, la sonométrie à mémoire…
Le sonomètre intégrateur doté d’une capacité mémoire
est appelé sonomètre intégrateur à mémoire. Il présente
l’énorme avantage de mémoriser l’histoire temporelle des
bruits, d’effectuer un enregistrement des niveaux de bruit
seconde par seconde sur plusieurs jours et de laisser la
possibilité à l’opérateur, à l’aide de logiciels de traitement,
d’identifier les sources de bruits et d’en quantifier leur
contribution respective.
Les applications acoustiques sont multiples : analyse
fréquentielle, analyse statistique, acoustique du bâtiment,
mesures infrasonores et ultrasonores…
La société Sœur Anne concevait le premier sonomètre à
mémoire en 1983 : Sonomètre totalement numérique et
doté d’une dynamique de mesure de 100 dB.
Il possédait dans sa première version une mémoire de 64
KOctets, doublée à 128 peu après.
Quatrième génération : le micro-ordinateur
sonomètre
Ces dernières années, l’apport du traitement du signal
intégré dans la micro-informatique a permis d’ajouter,
dans la conception des appareils, des avantages décisifs.
La micro-informatique permet de numériser les valeurs
instantanées, de les mémoriser et de les traiter par des
moyens de calculs puissants. À partir de l’acquisition du
signal brut, il appartient à l’utilisateur de développer ou
d’utiliser des programmes qui réalisent des traitements
automatisés en vue d’obtenir des résultats adaptés à
chaque application. Cette technique a été développée
pour les sonomètres dédiés et les micro-ordinateurs
sonomètres leur permettant de réaliser des analyses
fréquentielles en temps réel, des temps de réverbération
ou l’acquisition de données spécifiques.
Unautre intérêt résidedans lacapacitédesmicro-ordinateurs
à remplir en même temps différentes fonctions. Ainsi, on
a pu constater depuis plusieurs années les avantages
que procure le fait d’avoir à la fois un enregistreur et un
sonomètre dans, par exemple, le traitement d’une plainte.
La mémorisation d’un signal numérique a permis
également de remplacer les magnétophones classiques en
augmentant considérablement leur dynamique de mesure,
leur durée d’enregistrement et en diminuant leur durée de
dépouillement. Plus généralement, le confort, le gain de
temps et la rapidité d’accès à l’information, présentés par
le stockage numérique ont changé insidieusement mais
efficacement bien des habitudes de mesure.
La société 01dB a mis au point le premier sonomètre
totalement intégré dans un micro-ordinateur (via une carte
analogique-numérique) en 1988.
Génération actuelle :
le sonomètre micro-ordinateur
Avec les années 2000 sont apparus les premiers
véritables ordinateurs de poche, de type PDA (Personal
Digital Assistant), qui intègrent une capacité de calcul
suffisante au traitement de l’information et les outils de
communication et de multimédia. Le traitement et la
mémorisation du signal acoustique deviennent un des
paramètres mesurés, complété par les propriétés de la
Symphonie de 01dB :
le premier sonomètre intégré à un micro-ordinateur
Le Solo de 01dB-METRAVIB, sonomètre micro-ordinateur
L’évolution de l’instrumentation : Les outils de la mesure acoustique